France 2015 - 2024
Au mois de février 2015, Status Quo aura droit à un bel article de trois pages dans le magazine 'Guitare sèche'. La première date française de cette année se situe, le 8 juillet, au festival 'Poupet' de St Malo du Bois. Légèrement malade, Rhino assurera le set devant près de 3,000 personnes. A nouveau, le public est sous le charme, enjoué et étonné par la quantité de décibels dégagée par le groupe ! 'Ca fait un petit moment que le théâtre de Verdure n'avait pas connu telle déferlante de son. Avec cinq amplis Marshall en ligne, les Status Quo ont fait trembler le chapiteau, devant une nuée de cheveux grisonnants, et parfois même de plus de cheveux du tout, horde de nostalgiques des riffs boogie seventies des Anglais sauvages. Un bain de décibels pour certains, une cure de jouvence pour tous !' mentionne le magazine du festival.
Le lendemain, 650 kms plus au sud, c'est le festival 'Pause guitare' d'Albi qui se trouve sur la route de Status Quo. Un des compte-rendus de la presse élogieux vient confirmer le ressenti des 6.000 spectateurs : 'Après la douceur de la folk c'est dans une ambiance un peu plus rock'n'roll et en compagnie de Status Quo que nous allons continuer la soirée. Créé en 1962 à Londres, ce groupe de boogie hard rock a réalisé pas moins de 30 albums dont Aquostic sorti l'an dernier. Il est 21h45, la nuit commence à tomber lorsque les vétérans made in England débarquent pour nous envoyer leur bon boogie-hard rock toujours aussi efficace en live. La foule qui s'est rassemblé devant la scène est majoritairement composée des fans de la 1ere heure, des fans qui, ce soir vont perdre quelques années et retrouver leur fougue d'antan. A tous deux 66 ans, Francis Rossi et Rick Parfitt, armés de leurs guitares ont toujours la pêche et vont nous envoyer des bons vieux morceaux comme Caroline, Rain, Little Lady ou Big Fat Mama. Dans le public ça chante, ça saute et ça se roule des patins! C'est clair, le rock'n'roll donne des ailes à certains et une nouvelle jeunesse à d'autres. Leon Cave nous offrira un chouette solo de batterie introduisant la célèbre In The Army Now, les "oh oh oh" résonnent sur le site Pratgraussals. Le joli jeu de light met bien en valeur le spectacle, le son est plutôt bon et tous les musiciens, Rossi, Parfitt, Cave, mais aussi Andy Bown et Rhino se donnent à fond. Les papys attiseront la foule avec l'incontournable Whatever you Want et clôtureront le show avec Rockin' all Over the World. Un concert punchy qui aura fait régner la bonne humeur générale, merci à Status Quo pour ce moment 100% rock'n'roll'. Et si besoin en était, le journal local, La Depêche y va de son élogieuse chronique : Si certains auraient pu penser que les Anglais de Status Quo allaient nous faire un concert pépère, toucher le cachet et partir comme ils sont venus, ils ont eu tout faux. Le groupe aux 150 millions d'albums vendus a livré une heure de vrai rock. Impressionnant de vitalité, il a mis le feu à Pratgraussals. Diable que ça fait du bien, ces guitares saturées, ces amphis Marshall alignés qui sentent bon les années 70-80, ces solos, têtes baissées jambes courbées. Francis Rossi, créateur du groupe en 1962, n'a rien perdu de sa rock attitude, avec ses acolytes. Le public, lui, est ravi de retrouver ce son qui a fait pour certains, leur jeunesse musicale. Pour les plus jeunes, c'est une découverte. A voir leurs mines étonnées face à ces «pépés» rebelles qui sortent le grand jeu, on se dit que, jeudi soir, toutes les générations ont réappris à aimer le rock, le vrai, le pur. «In army now» entonné par tous, rappelle leur popularité. Et alors que les titres défilent à un rythme infernal, on se dit que le directeur de Pause guitare, Alain Navarro, a eu le nez creux de les inviter, ici à Albi. Car, quoi qu'il se passe dans les prochains jours du festival, Status quo restera comme l'un des moments forts du festival. Le rock n'a pas d'âge, le talent non plus. Et Francis Rossi et sa bande ont placé la barre très haut, dans la manière de tenir une scène, de captiver le public. Preuve que malgré une carrière immense, des milliers de concerts, des millions d'albums, ils ont la foi. C'est ça la philosophie du rock. Ne rien lâcher. Jeudi soir, Status quo n'a rien lâché. Vraiment rien. Un pur plaisir'.
Le 9 août, c'est à 5 heures du matin que les Quo débarquent à Trélazé pour le festival du soir. Afin de doper son festival, le maire a tenu à faire venir ce qu'il considère comme l'un des plus grands groupes internationaux. Il n'aura pas à le regretter même s'il est confronté aux exigences du groupe de démarrer la prestation à 21 heures précises, l'obligeant alors de différer son discours de présentation d'un quart d'heure. En effet, plus de 30.000 personnes (meilleure affluence du festival) seront présentes à cette soirée alors que les organisateurs en avaient pronostiqués deux fois moins ! Personne ne le sait, à ce moment, mais cette représentation restera la dernière de Rick Parfitt dans l'hexagone, pays où il a toujours aimé se produire.
L'année 2016 ne prévoit que deux concerts, en France, le 16 juillet au festival de Saint Julien en Genevois, le second au Zénith de Paris, le 4 décembre. Le premier nommé est le premier concert français sans Rick Parfitt lequel manque, cruellement, aux dires des nombreux fans français ! Bien que Freddie Edwards réalise à la rythmique un boulot correct, Rick est et restera irremplaçable ! Concert sans surprise avec une set-list traditionnelle, devant environ 4,500 personnes. Le second est annulé et reporté au 2 mai 2017. La cause officielle est une pharyngite de Rossi. Se réfugier derrière cette soi-disante indisponibilité arrange tout le monde. Les locations ont été catastrophiques pour le Zénith de Paris. A peine 1,500 billets ont été réservés. Dans la lignée de ce piètre résultat, l'album 'Aquostic II - Thats a fact' n'occupe qu'une semaine les Charts français (n°250, le 24 octobre).
La fin de l'année 2016 n'est pas à marquer d'une pierre blanche pour les fans français mais tous ces événements ne sont rien par rapport à la terrible nouvelle qui s'abattre, le 24 décembre, dans le courant de l'après-midi. Tout le monde est sous le choc du décès de Rick Parfitt ! L'âme du groupe, celui qui lui donnait cette profondeur musicale, celui qui faisait l'unanimité, celui que tout le monde appréciait tire sa révérence, le 24 décembre ! Rick Parfitt aimait la France qui le lui rendait bien !!! Au début de l'année 2017, alors que Bbob Young fait la une du Bands of Dixie, du mois d'avril, 'Rock & folk' et Rock-Hard magazine' publient deux articles en hommage à Rick Parfitt. C'est, hélas, dans ce triste contexte qu'est annoncé le report du concert annulé du mois de décembre précédent. La salle Pleyel qui est utilisée est plus appropriée avec ses 1.700 places. Pourtant, elle est loin d'être remplie. Le décès de Rick Parfitt étant très préjudiciable aux réservations ! Ce concert, considéré comme l'un des plus pauvres produit par le groupe, en France, n'est pas de nature à envisager une nouvelle tournée française. Seule, une participation à la foire aux vins de Colmar (la 5ième) est programmée le 28 juillet où le groupe se produit devant 5.000 personnes.
Les organisateurs du festival 'country' de Craponne sur Arzon décident, en début d'année 2018, d'insérer Status Quo à la programmation. Onze groupes sur les douze présents sont estampillés 'country'. Seule la formation anglaise se démarque ce qui fait dire à Rossi : 'On a toujours été bien accueillis dans les festivals de blues et de country, mais ici, ce soir, on verra bien ce qui va se passer' . Et pourtant, en ce chaud 29 juillet … à nouveau, les rois du boogie recueillent les faveurs d'un public peu familier par leur musique. Le 27 août, l'album live 'Down Down & Dirty at Wacken' est classé n°216, la seule semaine où il figure dans les Charts albums français. Côté concert, Status Quo ne fait plus que des apparitions épisodiques et l'année 2019 ne fait pas exception. Gérard Drouot Productions ne se risque plus qu'à financer les prestations du groupe dans le cadre de festivals. C'est le cas, le 4 juillet aux Arènes de Nîmes où l'affiche est partagée avec ZZ Top. A nouveau, le groupe londonien semble avoir volé la vedette au trio barbu !!! La sortie de l'album 'Backbone', dépourvue comme à l'accoutumée, de toute publicité. (Il est noté 3/5 dans le Parisien) atteint, néanmoins, la 114ième place des ventes d'albums en France, le 16 septembre (n°51, n°119, le 23 septembre, n°167, le 27 septembre, n°193, le 4 octobre, en version albums physiques), alors que Drouot Productions annonce trois dates (Strasbourg, Paris et Lyon) pour novembre 2020. Malheureusement, à cause de la crise sanitaire qui sévit sur la planète entière, ces dates, après quelques tergiversations, sont définitivement annulées, le 15 octobre.
L'année 2021 étant complètement dépourvu de représentations, il faut attendre 2022 pour voir, à nouveau, Status Quo sévir en France, toujours sous la houlette de Drouot Productions. Quatre dates sont annoncées : Lyon, le 25 mars, Strasbourg, le 26, Paris, le 28 et Annecy, le 4 avril. Le résurgence du virus de la Covid-19 a, à nouveau, pour effet, l'annulation des concerts. (Paris est remis au 12/09 et Lyon au 13). Entretemps, la formation participe au festival Retro c trop de Tilloy ... dans un quelconque anonymat (3 ans que le groupe n'avait, pourtant, plus joué en France). Des problèmes de transport auront pour conséquence une arrivée tardive de la formation sur le site donnant l'impression d'un concert expédié rapidement. Le concert donné au festival Harley days de Morzine, le 16 juillet, ne restera pas dans les annales non plus. Juste le temps de terminer la tournée des quelques festivals d'été que le groupe débarque pour les deux dates reprogrammées en septembre. C'est un Olympia quasi-complet qui accueille Status Quo, salle qui ne les avait plus accueillis depuis 2011. Le Parisien mentionne un bon concert en titrant son article par un : 'Status Quo met l'Olympia KO'. 1.500 personnes assistent à la représentation donnée, le lendemain, au Transbordeur de Lyon alors que, quelques jours plus tard, une fois n'est pas coutume, le Quo fait la une du magazine 'Rock & Folk'.
Le groupe fait son retour en France pour son 168ième concert dans l'hexagone. Pour la première fois de sa longue histoire, Status Quo pose ses valises à Roubaix. Le Colisée, petite salle de concert d'une capacité de 1600 places, sert de théâtre à une représentation qui fait dire à l'envoyé de la Voix du Nord : 'Le Colisée était rempli comme un œuf, samedi, pour le concert de la légende du hard rock britannique Status Quo dans le cadre de leur tournée ' Out Out Quoing Tour'. Avec Paris et Lyon, il s'agit d'une des trois dates de la tournée en 2022. Le moins que l'on puisse dire est que le public de connaisseurs présents au Colisée a répondu à l'appel. Le show, réglé comme du papier à musique, a permis au groupe d'enchaîner ses nombreux tubes. Du premier tube psychédélique 'Pictures of Matchstick Men' en passant par 'Rockin' All Over the world', les Britanniques ont prouvé qu'ils avaient encore la pêche. Le tube le plus récent 'In the Army Now' a été joué presque en catimini comparé aux autres tubes phares comme 'Down down' et 'Whatever You Want 'qui ont conclu le concert dans une belle ferveur avec public debout et aux anges. 2023 étant vierge de tout concert, il faut attendre l'année suivante pour revoir le groupe, en France, pour ce qui sera ces deux derniers concerts au sein de l'hexagone. Le 14 juillet, c'est dans le bus et en France, que management et groupe suivent la finale du championnat d'Europe de football, Angleterre-Espagne. Leur troisième participation au festival de Carcassonne (après les dates de 2009 et 2014) est programmée au 15 juillet en compagnie des Stranglers. Richie Malone n'était pas dans le groupe lors des deux dates précédentes ce qui lui fait dire : 'Quelle journée à venir. Jouer dans iune forteresse médiévale avec rien d'autres que les Stranglers, c'est définitivement super pour moi !!!'. Ce soir-là, Quo délivre, à nouveau, un concert de bonne facture amenant les organisateurs à faire la déclaration suivante : 'Francis Rossi en tête, Status Quo a confirmé une nouvelle fois son statut de légende du rock ! Toutes guitares déployées, ces habitués de la Cité médiévale ont livré un show électrique, enthousiaste et plein de connivence, laissant, grands seigneurs, un Théâtre Jean-Deschamps bondé d'un public international comblé et chauffé à blanc pour la seconde partie de soirée avec The Stranglers'. C'est que Rossi aime venir à Carcassonne. 'Ce que j'en pense, c'est que c'était un superbe endroit. Forcément. C'était un excellent show pour nous. L'atmosphère était bien chaude. Très particulière, et très chaude. La manière dont le public est agencé dans cette espèce d'arène, c'est particulier. C'est un lieu magnifique, et le public a vraiment été au top avec nous, on a eu du répondant de leur part, et de la chaleur humaine, en plus du soleil… C'était la troisième ou quatrième fois que nous venions. À chaque fois, ça se passe bien, et on se dit 'Revenons dans deux ans", et ça continue. Franchement, c'est un lieu de fou, peut-être l'un des plus cool dans lequel nous pouvons jouer. Depuis la scène qui est très basse par rapport au public organisé en amphithéâtre, le contact avec la foule est très particulier, on ressent les gens tout spécialement. Si je devais dire un mot, je me dis que les spectateurs ne doivent pas être très à l'aise sur ces sièges. Mais bon, tout le reste est exceptionnel.