France 1992 - 1994
Status
Quo participe, le 14 mars 1992, à l'émission de Canal Plus, les
Nuls et interprète 'Can't give you more' et 'Whatever you
want'. C'est Gérard Darmon, lequel s'étant toujours déclaré être un fan invétéré, qui accueille le groupe qui est même filmé pendant ses répétitions. On
peut y voir des musiciens décontractés mais aux prises avec quelques
difficultés de son et de voix. Le 28, Quo est présent pour le
Ricard Live Music Festival au Zénith de Paris, et donne un bon
concert malgré quelques ennuis techniques. Quo se rappelle aux bons
souvenirs des fans français. Rock & Folk leur consacre un
article dans leur numéro de mars, en concluant leur papier par un
ironique : 'Il faudra qu'on les abatte un jour pour qu'ils
prennent leur retraite'.
Il faut pourtant attendre le 3 novembre 1994 pour revoir le groupe en France. Ce concert a lieu dans le cadre de la promotion de l'album 'Thirsty work'. Encore une fois, c'est au Zénith de Paris qu'a lieu le concert devant 2.000 personnes seulement, la salle n'étant qu'au tiers remplie ! Des bâches recouvrent même les derniers rangs ... vides. La critique de cette représentation reste mitigée mais est conclue par : 'Au total, une heure et demie pendant laquelle les deux mille spectateurs auront tapé dans leurs mains, secoué leur tête et singé les guitaristes avec un bonheur sans retenue'. Ce sera le dernier concert de Status Quo au Zénith de Paris, le groupe se voyant contraint par la suite de réserver des salles à capacité plus petite. Ca fait moins désordre de jouer dans un Olympia correctement rempli que dans un Zénith au 2/3 vide. Pourtant, la promotion fut correctement assurée avec notamment des annonces dans la presse ainsi que quelques affiches placées ici et là. Dix ans après le 'End of the road' tout, l'histoire se répète ! De l'aveu d'un bon nombre de fans, ce fut certainement le pire concert, que ce soit au niveau ambiance ou de la set-list, que le groupe ait distillé dans l'hexagone. L'album 'Thirsty work' est accompagné d'une critique correcte. 'Au vu du piètre dernier album des Stones, les Anglais peuvent s'estimer heureux de compter parmi eux un groupe de rock'n'roll qui résiste à l'érosion des années : Status Quo. Avec 'Thirsty work', le Quo signe là son vingt-septième disque en vingt six ans de carrière. Qui dit mieux ?... En conclusion, 'Thirsty work' tient la route, comme on pouvait le prévoir de la part de Status Quo. Ce n'est plus maintenant qu'ils risquent de se louper.' C'est en ces termes qu'est évoqué le nouvel album dont les ventes resteront médiocres dans l'hexagone.
'Il nous a fallu trois ans pour finaliser 'Thirsty work', c'est la première fois que nous mettons autant de temps à composer et à arranger nos morceaux. Pour la première fois également, nous avons enregistré chaque instrument un à un, en peaufinant le son, alors que jusqu'à présent nous avions toujours enregistré live. Cette méthode est très intéressante mais exige plus de temps en studio. Je crois que cet album est celui sur lequel nous avons le plus travaillé et le résultat n'est pas pour nous déplaire' confie Francis Rossi au magazine Guitar&Bass d'octobre.