Andy Bown
Andrew Steven Bown naît le 27 mars 1946 à Beckenham dans un quartier situé au sud de Londres. Il a deux frères, Mickäel et Francis et une sœur, Lorely. Sa mère et sa grand-mère sont d'honnêtes pianistes. C'est donc tout naturellement qu'il apprend le piano à six ans et devient rapidement un musicien très complet. Enfant, Andy est un garçon relativement potelé qui lui vaut certaines moqueries de la part de ses copains d'école. C'est un élève très médiocre qui n'excelle que dans une seule discipline, la musique. Il a d'ailleurs plusieurs démêlées avec son professeur de mathématique. 'Il me saisissait fréquemment par les cheveux pour me secouer'. A cette époque, il rêve de devenir acteur ou réalisateur de film. Il lui arrive souvent de mettre en scène, dans la cour de l'école ou dans son jardin, des scènes avec ses petits copains ou copines. Il possède une belle voix ce qui lui vaut de chanter en solo aux chorales de l'école et de l'église. Il déteste l'école qu'il quitte définitivement au mois de mars 1961. A l'été de 1964, il rejoint, comme bassiste, un groupe nommé 'The Preacher's' après avoir travaillé un moment au fameux journal, le Daily Mirror, où il élabore des dessins à caractère politique. En fait, avant de rejoindre 'The Preacher's, Bown n'a jamais touché à une basse. Le prochain concert est prévu cinq jours plus tard et Andy ne dispose que de ce laps de temps pour être opérationnel.
Il passe pratiquement vingt quatre heures sur vingt quatre à répéter et apprivoiser son instrument mais c'est un bassiste tout à fait présentable qui se présente sur la scène de Westerham dans le Kent. Un contrat discographique est rapidement signé avec le label Columbia Records et le groupe produit le simple 'Hole in my soul', sans grand succès. Malheureusement, peu de temps après, le lead guitariste et chanteur, Steve Carroll se tue dans un accident de la route. Son remplaçant n'est autre que Peter Frampton alors que la formation se rebaptise 'The Herd' en 1965. Le style de musique est différent et s'oriente vers un style plus pop. Un nouveau contrat est négocié avec EMI. Le groupe travaille dur et Bown, qui est passé rapidement aux claviers, participe ardemment. En juin 1965, le premier single des Herd, 'Good bye baby Good bye', ne rencontre aucun succès mais Andy et les autres savent que la gloire est au coin de la rue. Pourtant, 'She was really saying something', le second single, sorti le 15 octobre, reste également anonyme.
Le 18 février 1966, un troisième single, 'So much love' rencontre le même sort éprouvant les membres du groupe. Le 27 septembre, Andy Bown et son groupe jouent en première partie des Cream au Marquee de Londres. Finalement, Andy et ses amis donneront leur premier concert, comme tête d'affiche, dans cette mythique salle, quatre jours plus tard. En avril 1967, un nouveau single, 'I can fly' édité, cette fois, par le label Fontana est un nouvel échec. Mais les deux singles suivants, 'From the underwood', en août 1967 et 'Paradise lost', en décembre sont deux réels succès. Le premier nommé est n°6 dans les Charts britanniques, le 4 novembre. Le nouvel album intitulé, lui aussi, 'Paradise lost' sort en janvier 1968. Les douze titres qui le composent sont principalement signés Bown et Frampton. Il ne se classe qu'à une modeste 38ième place la seule semaine où il est présent dans les Charts. Andy Bown et son groupe obtient, pourtant, son plus gros hit avec le single 'I don't want our loving to die' qui se classe n°5 le 11 mai. Cependant, malgré le succès, les quatre musiciens décident de se séparer en 1969. Andy rejoint alors 'Storysteller' puis 'Judas Jump' avec lequel il compose la majeure partie des morceaux comme sur l'album 'Scorch' où il écrit dix des treize titres, en mars 1970. Il trouve néanmoins le temps de produire son premier single solo, 'Tarot' au mois de juillet, sans succès. Malgré quelques titres prometteurs, le succès n'aura jamais lieu pour Judas Jump et le groupe se sépare à la fin de l'année 1970.
A cette époque, une rumeur voit le jour selon laquelle Bown et Frampton seraient sur le point de former ensemble un nouveau groupe, ça ne se fera jamais. Andy rejoint, alors, à nouveau Storysteller. Malgré deux bons albums et des prestations scéniques remarquées, le groupe se sépare fin 1971. Le renommé producteur Jimmy Horowitz l'approche et lui confie qu'il aimerait lui produire un album ce qui sera fait avec les deux albums suivants. Bown enregistre alors deux albums solos, Gone to my head, en avril 1972, et Sweet William, le 8 juin 1973 avant de jouer avec Status Quo sur l'album 'Hello'. Le 33 tours à la pochette noire marque donc le début de la collaboration de Bown et du Quo. Cependant, sa participation ne se limite qu'à un seul morceau, 'Blue eyed lady' bien qu'il prétend avoir joué également sur '4.500 times'. En cette année 1973, il faut promouvoir 'Sweet Williams'. Andy s'entoure alors de bons musiciens et sert, par exemple, de première partie à The Faces. A partir de 1976, il apparaîtra, par la suite, sur tous les albums produits par les rois du boogie. Mais Andy est un solide musicien de studio, très demandé. Il participe, entre autres, à l'enregistrement du premier album solo de Peter Frampton, à l'été de 1972 et sur celui de Jerry lee Lewis, 'The session', en janvier 1973.
Au mois d'août, il participe au gigantesque festival de Reading où il interprète le titre, 'long legged Linda'. Il est absent des albums 'Quo', où le piano est tenu par Tom Parker et 'On the level'. En octobre et novembre 1974, il tourne de nouveau avec Peter Frampton. En 1975, il joue encore sur le nouvel album solo de ce dernier intitulé simplement 'Frampton'. Andy joue de la basse sur les onze morceaux, notamment sur 'Show me the way' qui deviendra un hit mondial sur sa version live. Après avoir participé à l'enregistrement du nouvel album de Long John Baldry, Andy rejoint définitivement Status Quo en 1976. Pourtant, il n'est pas reconnu comme membre officiel bien qu'il participe à l'écriture de plusieurs morceaux et joue dorénavant sur scène. Il est toujours sous contrat avec Emi et reste un musicien de studio très demandé. A partir de 1977 et l'album 'Rocking all over the world', ses claviers prennent de l'importance, plus en rapport avec le style de musique que joue dorénavant Status Quo. Cela ne l'empêche pas de sortir un nouvel album solo, en juin 1977, intitulé 'Come Back Romance All is forgiven' ainsi que deux singles. Il faut pourtant attendre 1978 et l'album 'If you can't stand the heat' pour le voir composer avec Parfitt, 'Oh what a night' et 'Again and again'.
Bien qu'il soit de plus en plus impliqué avec Status Quo, Andy est énormément demandé par Emi, en studio. En mars 1979, il produit un nouvel album solo appelé 'Good advice' alors qu'il co-écrit avec Rick Parfitt le superbe 'Whatever you want'. L'année suivante, alors que Status Quo s'accorde un répit scénique, Bown participe à la tournée 'The wall' des Pink Floyd, en tant que bassiste. En 1981, Andy est sollicité de partout, son talent et sa réputation de musicien de studio étant unanimement reconnus. Il joue avec Rossi, Parfitt, John Lord et Cozy Powell sur l'album solo de Graham Bonnet. En 1982, il est enfin reconnu comme membre officiel de Status Quo qui passe en quintette. Andy travaille également avec Rick Parfitt sur l'élaboration du futur single de Marietta, la femme de ce dernier. Dans le même temps, il sort deux nouveaux simples en solo, 'Marianne' et 'Say it was magic'. De juillet à décembre, il enregistre avec les Pink Floyd, l'album 'The Final Cut'. Il y remplace Rick Wright aux claviers. Au mois de mars 1983, il sort son troisième single, en un an. L'année suivante, il participe, bien sûr, au 'End of the road' tour, période sur laquelle il ne garde pas un grand souvenir. Il se console en participant à l'album solo de Roger Waters, 'The Pros and Cons of Hitch-Hiking' qui sort finalement au mois de mai.
Il rejoint, en 1985, Francis Rossi pour l'élaboration de l'album solo de ce dernier. Il est du retour avec Status Quo en 1986. Il déclare, alors, à l'époque. 'Premièrement, je suis vraiment soulagé mais honnêtement, je n'ai jamais réellement pensé que nous ne jouerions plus ensemble. Quo est un groupe qui donne du bon temps et tant qu'il y aura de l'audience, je ne vois pas pourquoi, nous ne continuerions pas. En ce moment, le groupe est dans un état d'esprit qu'il n'avait pas eu depuis longtemps'. Il écrit, en 1988, avec Rossi le titre 'Burning bridges' qui se classe n°5 dans les Charts britanniques. A l'été 2000, il déclare qu'il ne participera pas à la prochaine tournée du groupe. Il évoque des raisons personnelles. En fait, c'est sa femme Carolyn qui lutte contre le cancer. Andy et elle savent bien que la fin est inéluctable. Il veut donc rester avec elle dans cette cruelle épreuve. Finalement, à bout de force et minée par la maladie, Carolyn meurt en juillet 2001. S'il ne tourne pas avec le groupe, il écrit pour le prochain album. Il y démontre l'ampleur de son talent en composant deux morceaux aussi dissociables que 'Green' et 'I don't remember anymore'. Il est de retour sur scène le 25 avril 2002 à Barcelone.
Cet amateur de bons vins est un musicien accompli. Il joue avec autant d'aisance de la guitare, de la basse, de l'harmonica et bien sûr des claviers. Il déclare ironiquement qu'il est pourtant le plus mauvais batteur du monde. Surnommé 'l'homme acide', en raison de son esprit acerbe. Andy vit à Barnes, dans la banlieue sud-ouest avec ses deux enfants, William et Sophie et a une véritable passion pour les cycles Pederson à cause de leur design si particulier. Cette passion est née, en 1999, à Amsterdam, pendant la tournée 'Nights of the Proms'. Il vit un de ces vélos dans la vitrine d'une boutique de la ville mais renonça à l'acheter devant le prix qu'il trouvait exorbitant (1250 £). Le prix était pourtant honnête pour ces vélos bien spéciaux et Andy en acquis plusieurs, rentré en Angleterre. Il déclara avoir atteint pratiquement 100 kms/h, en descente.
Il se remarie, le 8 mai 2004 avec Véronica. En 2010, malgré un emploi du temps très chargé avec Status Quo, Andy trouve le temps de mettre en boîte son cinquième album solo qui sort, finalement, en septembre 2011. Produit par le fidèle Mike Paxman, il se nomme 'Unfinished Business'. Bown compose pratiquement tous ses titres à la guitare et est certainement le seul homme de la formation à vraiment aimer les tournées qui lui permettent de découvrir les petits secrets de chaque pays.