1982



Après avoir porté plainte contre le management du groupe, l'année précédente, pour non perception de royalties sur les droits d'auteur ou d'image, Roy Lynes touche une somme considérable. Le management l'avait tout bonnement oublié pensant que, de toute façon, l'ex clavier de Status Quo ne porterait pas, par ignorance, l'affaire devant les tribunaux. Mais, ce n'est pas le plus important, en ce début d'année. Après dix-neuf ans de bons et loyaux services, John Coghlan quitte donc Status Quo et part jouer à plein temps avec son propre groupe, Diesel Band, qu'il avait fondé en 1976. La presse spécialisée en fait, encore, ses gros titres en ce début d'année 1982. Des équipes sont même dépêchées en Suisse flairant le bon scoop mais rien ne filtre. De son côté, Coghlan se ressource sur l'île de Man, avec Gillie, son épouse et sa fille Charlotte. Il est absolument abasourdi par le nombre de lettres qu'il reçoit de ses fans du monde entier le remerciant pour le bon temps qu'il a pu leur donner. Bon nombre de ces courriers seront juste adressés 'John Coghlan, Ile de Man'. Il est assez attristé de sa situation avec le groupe mais reste inflexible. 'J'étais arrivé à un stade où ça ne m'amusait plus du tout. Maintenant, je sais que je vais me sentir 100% mieux. Quand j'ai quitté le groupe, j'étais comme une bombe H qui vient d'exploser. Mais il faut du cran pour partir. Je me souviendrais, pour le reste de ma vie, des fous rires et des bons moments mais ça devenait inévitable, pour moi, de partir'. Rick Parfitt déclare de son ancien batteur : 'Nous avions besoin de clarifier la situation et de nous discipliner nous-mêmes. Le fait qu'il soit parti nous a permis de retravailler à nouveau ensemble. Nous avons tous pensé, à un moment, arrêter mais personne ne l'a fait. Alors, fin de chapitre et démarrage à nouveau'. Le management de Quo reçoit plus de 400 lettres de batteurs potentiels voulant se voir offrir ce poste. Après avoir sélectionné et trié ces propositions, cinq à six noms sont retenus, il est même évoqué le nom de Cozy Powell. 'C'est vrai, nous avons pensé à Cozy ainsi qu'à d'autres très grands batteurs mais je ne pense pas qu'ils auraient été bons pour Status Quo' précise Parfitt. Le groupe, déjà bien servi avec Rossi, Parfitt et Lancaster, n'a pas besoin d'une nouvelle forte personnalité. Les fans du groupe sont sous le choc de la nouvelle et beaucoup s'interrogent sur l'avenir du groupe sans Coghlan. 'Je pense que personne n'avait l'idée de se débarrasser de John, d'un façon permanente sauf Francis et le management, ce dernier pensant à toute la publicité qu'il était possible de faire autour de cet événement. Tu penses, un membre original de Status Quo quitte le groupe ...' précise Lancaster. 'Spud était dans la même phase que nous, à cette époque, mais il n'arrivait pas à réaliser qu'il y avait différentes manières de jouer notre propre musique. Nous sentions bien qu'il nous retenait. C'est pourtant un très grand batteur, quand il le veut, mais il ne faisait pas la musique, il jouait la musique. Il n'était pas créatif, ni coopératif alors qu'il avait besoin de l'être' ajoute t-il. Francis Rossi analyse la situation de la façon suivante. 'Tout le monde ressent un certain soulagement et je pense que son geste a donné au groupe un regain de vie. Je ne sais pas pendant combien de temps allons nous encore exister. J'ai entendu, une fois, Richard dire qu'il aimerait s'arrêter au sommet mais je ne vois aucune raison pour s'arrêter. Quand tu es ensemble depuis vingt ans, il t'arrive de dire 'Allez, stop, dans deux ans, terminé' mais tant qu'il y a de l'amusement, ça continue'. Mais y a t-il encore de l'amusement en cette année 1982 ? Des rumeurs de séparation circulent rapidement. 'Il faut avouer que, quelquefois, je me demande comment nous sommes restés aussi longtemps comme ça. Il m'est arrivé de voir la fin arriver en un certain nombre d'occasions mais nous avons toujours eu suffisamment de contrôle pour éviter le 'big split' analyse Rossi,

Séance de dédicaces à Londres
Séance de dédicaces à Londres

Pendant ce temps, le management du Quo prospecte les lieux pouvant servir de théâtre pour les concerts du vingtième anniversaire. Des stades sont évoqués mais malheureusement, tous ces lieux sont déjà réservés aux dates proposées. En Suisse et loin de toutes ces rumeurs, Status Quo consacre tout le début de l'année à la finition de l'album nommé "1+9+8+2", sans autre incident majeur et dans la bonne humeur semble t-il. Francis Rossi déclare de Suisse qu'il est stupéfait des titres de l'album et que certains, dans un style différent, devraient surprendre les fans. 'Nous enregistrons notre nouvel album, ici, à Montreux. Nous sommes dans un superbe petit studio appelé Mountain et les choses se passent à merveille. Nous produisons, nous même, avec un gars nommé Dave Richards, l'ingénieur du son du studio. Je reconnais que mon chant s'est nettement amélioré ces deux dernières années. Je ne sais pas vraiment pourquoi car je n'ai pris aucune leçons ou truc de ce genre. C'est peut-être grâce à l'expérience ou alors parce qu'on peut faire un tas de trucs en studio, maintenant. Quelque chose de très ordinaire peut sonner d'une manière fantastique, dorénavant'. Cette tâche achevée dans l'incertitude, le groupe passe quelques semaines à répéter avec son nouveau batteur, Pete Kircher tandis qu'Andy Bown est enfin reconnu comme membre officiel de Status Quo, malgré l'avis contraire de Lancaster. 'Je savais qu'Andy deviendrait un membre permanent du groupe, un jour. Je lui ai dit en ajoutant que ce serait mauvais pour nous. C'est Francis qui incorpora Andy en tant que membre car il se rangeait toujours de son côté' affirme le basiste. Finalement, à la fin du mois de janvier, le management et le groupe décident de confier définitivement la batterie à Pete Kircher, lequel a donné satisfaction pendant les sessions d'enregistrement. 'Un jour, en studio, à la fin du mois de janvier, Francis m'a dit : Si tu veux, la place est à toi, j'étais vraiment abasourdi'. La nouvelle est officialisée à la fin du mois de février, lors d'une conférence de presse, en même temps que l'annonce de la tournée commémorant le vingtième anniversaire du groupe. 'Personnellement, je ne suis pas spécialement enthousiaste à l'idée de faire de ça un événement extraordinaire. Cependant c'est vrai que tenir vingt ans, c'est un exploit. Lorsque 'Paper plane' est sorti, je me suis dit qu'on sera chanceux si on tenait encore trois ans. Au bout de ça, je me suis dit qu'on serait encore chanceux si on tenait deux ans de plus.' Affirme Rossi. Jouer avec un nouveau batteur ne semble pas si difficile pour le groupe comme le témoigne Alan Lancaster. 'Ce ne fut pas si difficile car Kircher essayait d'imiter Coghlan. Il avait juste à jouer ce que John jouait. C'est en studio que c'était quelque peu différent. Un batteur a une certaine philosophie sur sa manière de taper sur les fûts. De plus, John était l'un des quatre propriétaires du groupe et avait un droit de regard sur les arrangements. Il avait une façon bien particulière de jouer et si nous voulions qu'il joue, sur certains titres, d'une manière différente, avec un autre style que le sien, il s'y refusait'. Tout ceci n'altère en rien la popularité de Status Quo, à travers l'Europe puisque le magazine est-allemand, Neues Leben, consacre un article sur le groupe britannique. Ce sera le seul article parlant d'une formation d'un groupe de l'ouest de l'Europe jamais paru dans ce journal !

Le 19 mars, sort le nouveau single intitulé paradoxalement "Dear John". Il sera intégré, de manière très éphémère, à la set-list, comme à l'Apollo de Glasgow, le 30 avril. John Coghlan est, bien sûr très étonné de ce titre ce qui lui fait dire : 'Qu'est-ce que c'est que cette connerie ? Je ne pense pas qu'il y ait un message particulier, là-dedans'. Le titre est accueilli avec un soulagement général. Il fait son entrée dans le top 40 anglais à la 36ième place, le 27 mars et se classe n°10 le 17 avril tandis que Pete Kircher donne son premier concert avec Status Quo, le 15 en Irlande. Le 24 voit la sortie de l'album "1+9+8+2", commémorant le vingtième anniversaire de la formation du groupe, et se classe immédiatement n°1. C'est le seul album avec 'Blue for you' à réaliser cette performance, être sur la plus haute marche du podium, la première semaine. Il demeure 20 semaines classé, chacun voulant entendre les prestations du nouveau batteur et ce que le groupe peut donner sans John. L'effet du départ de Coghlan et une promotion énorme se font réellement sentir. Ainsi, on peut voir une affiche de l'album sur les célèbres autobus à impériales de Londres. Onze titres variés composent le nouvel album. Cependant, il est aisé de constater une perte considérable de l'identité musicale. Le groupe ne sait plus dans quelle direction aller. Le boogie endiablé et gras est bien loin. La pochette, toute blanche, est glaciale aux antipodes, par exemple, de celle du 'Live 76' qui, elle, dégage une chaleur de plomb. Au recto, la photo semble démontrer un groupe qui a pris dix ans d'un coup. Comme pour marquer une réelle différence, le nom 'Status Quo' n'est pas présenté dans son logo habituel. Complètement différent de son prédécesseur "Never too late", le groupe tente d'expliquer cette transition ainsi que le départ de Coghlan. "En fait, nous avions commencé avec John puis il nous a quitté dans une crise de colère. Si l'album avait été produit par Pip Williams, nous l'aurions peut-être fait avec une boîte à rythme mais Status Quo a besoin d'un batteur. Néanmoins, ce fût un album agréable à faire bien qu'il y ait de plus en plus de problèmes avec Alan Lancaster. L'amusement n'était plus au rendez-vous." expliquera plus tard Rossi. "Nous avions passé 24 heures à chercher un bon son de batterie puis lorsque nous l'avons obtenu, John a été contrarié, il n'a pas aimé quelque chose, quelqu'un avait mis du sucre dans son thé ou je ne sais quoi et il s'est mis a donner des coups de pied dans sa batterie l'éparpillant au travers de la pièce. Nous lui avons dit à demis mots d'aller se faire foutre et il a répondu "Volontiers, c'est ce que je vais faire" et ce fût la fin de John Coghlan au sein du groupe. Pete Kircher a rappliqué le lendemain matin et nous avons continué. Mais il y avait également un problème avec Alan car ni Francis ni moi n'aimions ses compositions. Quelque chose entre nous allait résolument mal. Le groupe traversait sa plus grave crise depuis 1968 et musicalement, nous se savions pas où nous allions" affirmera Parfitt.

Dortmund (28/05/1982)
Dortmund (28/05/1982)

A la fin du mois de mars, les cinq membres de Quo s'enferment pendant deux semaines en studio, à Londres afin de répéter et de donner à Kircher la connaissance des futurs morceaux à interpréter sur scène. Et comme si cela ne suffisait pas, les cinq membres s'imposent une semaine supplémentaire au Fair Deal de Brixton. Il est, néanmoins, étonnant de constater l'absence de morceaux du nouvel album dans la set-list. C'est la première fois dans l'histoire de Status Quo ... La pochette du nouveau disque a beau trôner sur le derrière de la scène, la pénurie de nouveaux titres peut interpeller bon nombre de fans ! Rossi, Parfitt ou Lancaster passent sous silence ce fait. Le groupe trouve, néanmoins, le temps de participer à 'Tops of the Pop' du 1er avril pour y interpréter 'Dear John'. Le 10 avril, le magazine 'Music and Vidéo Week' rend au groupe un superbe hommage en leur consacrant un dossier de plus de vingt pages. Dans le même temps, bien d'autres revues rendront hommage au groupe. La tournée promotionnelle débute le 15 avril en Irlande et se termine le 28 mai en Allemagne. 'Jamais, nous n'avons été aussi bien préparé pour une tournée et nous n'avons jamais été si heureux en tant que groupe' souligne Lancaster.  Pendant cette tournée, Quo donne une série de sept concerts consécutifs du 3 au 9 mai à l'Odéon d'Hammersmith, à guichets fermés. Là, ils y rencontrent leur premier claviériste, Jess Jaworski. Ce dernier est très étonné d'apprendre que Coghlan a déserté. 'Je m'attendais à ce que soit Alan qui parte le premier. Je suis très surpris, je ne pensais pas qu'il partirait avant Alan' avance Jaworski. Parmi l'assistance, il est possible également de voir Sting. Cette tournée de 1982 a lieu dans une atmosphère quelque peu meilleure que sa devancière de l'année précédente. 'Le meilleur équipement, nos meilleurs concerts. Pas de tensions, nous pouvions de nouveau nous asseoir ensemble et discuter' exagère peut-être Rossi. Mais Lancaster affirme également que le climat avait changé. 'Cette tournée a été bonne. Si nous avions continué à dériver, j'aurais quitté le groupe et je suis sérieux. Nous avons fait un vrai effort d'équipe'. Pendant ce temps, Colin Johnson est, à nouveau, contacté pour que le nom 'Status Quo' puisse apparaître dans une campagne publicitaire pour les amplis Vox AC30. Le juteux contrat est, rapidement, signé.

Nec 1982
Nec 1982
Nec 1982
Nec 1982

Le 14 mai, alors que 'Dear John' sort du top 40 anglais, Status Quo se produit devant le Prince Charles, au bénéfice du "Prince's trust", une organisation de charité au profit de jeunes défavorisés. 50.000 £ tomberont, ainsi, dans les caisses de l'organisation. 50 minutes sont diffusées par la BBC, le soir même. De ce concert, sera extrait en 1984, l'album 'Live at the N.E.C', mixé à nouveau par Dave Richards. 'Le prince de Galles est arrivé en hélicoptère au Nec. J'étais assez nerveux à l'idée de le rencontrer. Nous avons eu une petite discussion. Notamment, je me souviens qu'il nous a dit qu'il devrait porter des jeans. Nous nous sommes quelque peu amusés avant de le quitter pour être prêts pour le concert. Afin d'ouvrir le concert, nous avions enregistré, antérieurement, une version de 'God save the Queen'. affirme Parfitt. 'Après environ une heure, le prince Charles est parti et nous avons continué à jouer. Quelques semaines plus tard, il nous a envoyé un courrier nous disant qu'il nous remerciait beaucoup. C'était très flatteur pour nous d'avoir été le groupe qu'il avait choisi pour son association.' ajoute t-il. Le Prince avait demandé de rencontrer le groupe, juste avant qu'il ne monte sur scène. Cette requête eu pour effet de contrarier Colin Johnson. En effet, le manager de Quo avait peur de la prestation de Parfitt, habitué aux pitreries, lors de telles rencontres. Le guitariste rythmique de Quo fut mis en condition ce qui n'empêcha pas Johnson de trembler pendant toute l'entrevue. Finalement, tout se passa bien.  Le 28 mai, Status Quo joue au festival allemand 'Rock Spectacular' à Dortmund avec Scorpions, ZZ Top, Judas Priest et Rainbow. Devant l'incroyable popularité dont jouit le groupe, la télévision allemande diffuse quarante cinq minutes du show. Le mois suivant, afin de parfaire sa campagne publicitaire, Marshall cherche un groupe référence pour promouvoir ses amplis. C'est Status Quo qui est, évidemment, choisi.


Un deuxième single extrait de " 1+9+8+2 " voit le jour le 4 juin. Il s'agit de " She don't fool me " qui ne fera pas mieux qu'une modeste 36ième place au top singles et seulement quatre semaines de présence au top 75. C'est encore un titre signé de l'association bien rodée entre Richard Parfitt et Andy Bown, seulement on est à mille lieux de 'Whatever you want' qu'ils avaient écrit trois ans auparavant. Néanmoins, le groupe est invité à le jouer au Tops of the Pop, du 24 juin. Francis Rossi et Bernie Frost s'envolent alors, pour l'Espagne assister à la coupe du monde de football, mettant ainsi, définitivement, un terme à une éventuelle prolongation de la tournée.. Le même mois, le label PRT publie une cassette audio destinée au marché britannique uniquement. Elle se nomme '100 minutes of Status Quo'. Vingt-neuf titres de la période Pye la composent. Enfin, le groupe se produit au Danemark le 9 août puis participe, sans set-list réellement établie, au gigantesque festival "Monsters of rock" de Donington le 21 où le groupe, aux prises avec de gros problèmes de sono, affirme ne pas être satisfait de sa prestation. 'Nous n'entendions rien sur scène' affirme Rossi. 'Pour être honnête, ce n'est pas un Status Quo au sommet de sa forme que l'on a vu et on pouvait avoir l'impression qu'ils n'étaient pas tout à fait satisfaits d'eux-mêmes. On peut estimer qu'ils ne sont qu'à 75% de leur capacité' peut-on lire dans la presse anglaise. 'Nous étions en dessous de tout. Nous sentions bien que nous n'avions pas assez répété. Nous ne ferons plus jamais de trucs aussi importants sans avoir répété préalablement, c'est sûr' affirme Parfitt. Peu de temps après, le groupe se réunit et évoque ses prestations scéniques dont la qualité ne cesse de se dégrader. Coghlan avait sûrement plus d'influence dans le jeu scénique qu'on ne pouvait le supposer d'autant plus que le jeu de Kircher s'adapte mal au boogie. Le groupe, malgré une grave crise de communication, est conscient de cet état de fait et sera absent de la scène pendant près de deux ans. Plusieurs concerts européens prévus pour septembre sont d'ailleurs annulés. John Sherlaw met à jour sa biographie sortie en 1979. Elle s'intitule maintenant 'The authorised bigraphy - The 20 th anniversary édition'. Elle comporte dorénavant 168 pages et est enrichie de la rubrique 'Into the eighties'. Un second livre simplement appelé 'Status Quo', écrit par Tom Hibbert, voit le jour. Peu de temps après, Rick Parfitt reçoit de la part d'un des conseillers du Prince Charles, une demande relativement originale. Ce dernier lui demande s'il est d'accord pour prêter son studio personnel à un groupe qui désire enregistrer quelques démos. Rick accepte d'emblée mais est stupéfait de voir débarquer, un beau matin, un vulgaire groupe punk. Ces musiciens à épingles à nourrices et cheveux colorés occuperont le studio pendant une journée sans résultat, les démos étant catastrophiques. En tout cas, Rick fera désinfecté son studio, le jour suivant. Le 22 octobre, " Caroline live at the Nec ", tiré du concert du 14 mai est édité en single. Il entre la semaine suivante, dans les Charts anglais, à la 38ième place pour atteindre sa meilleure place, n°13, le 6 novembre. Il restera, ainsi classé pendant neuf semaines et se vendra à 96,000 exemplaires. C'est le second EP live du Quo et, à nouveau, le succès est au rendez-vous. Pourtant, le titre est à l'origine d'une brouille entre le management et le puissant 'Britain's Musicians' Union' qui refuse la diffusion du clip vidéo, le 11 novembre, à Top of the Pops, prétextant que ce n'est qu'une partie du concert filmé du 14 mai et non un clip tourné spécialement pour le titre. Status Quo leur attribuera, alors, la baisse du titre dans les Charts.


L'année 1982, riche en événements pour Status Quo, voit la sortie le 5 novembre de "From the makers of", triple album comprenant les 36 plus grands succès du groupe ainsi que 10 titres du concert du Prince's trust. Cet album devient n°4 du Top albums le 27 et reste classé pendant 18 semaines (63ième vente d'albums en 1982). Il est proclamé disque d'argent, le 15 novembre et atteint le statut de disque d'or, quinze jours plus tard. Fait rare pour un triple album. Pour les collectionneurs, les 50.000 premiers pressages sont numérotés de 1 à 50.000 et contenus dans une boite en métal bleue. Brian Shepherd de chez Phonogram est plein de louange en ce qui concerne cette entreprise risquée. 'Nous avons tenté notre chance et sortit ce triple album à un prix raisonnable. Nous avons, là, tous tirer dans le même sens. Colin Johnson et moi n'étions pas toujours d'accord mais là, pour From the makers of, on était revenu à l'époque de Piledriver' affirme t-il. Enfin, à Noël, Quo est à l'honneur, la B.B.C diffuse à nouveau le concert du 14 mai, sur son antenne. Finalement, cette année du vingtième anniversaire laisse un goût d'inachevé. Certes, l'album fut un réel succès, avec ses douze semaines au top 50 anglais, certes les concerts affichaient complets mais certains pays adorateurs du Quo comme la France, la Suède, la Norvège ou encore la Suisse ont été oubliés. Lancaster, de son côté, émet le souhait d'essayer, à nouveau de percer, aux Etats-Unis alors que, à l'instar de Queen, et peut-être un peu par jalousie, Status Quo envisage d'acheter son propre studio d'enregistrement à l'étranger. Mais la bonne ambiance (exagérée) qui régnait pendant la tournée va vite laisser place à de nouvelles frictions.  En cette fin d'année 1982, alors que les deux sont dorénavant englués dans la cocaïne, élément ayant pour incidence de flatter leur égo, le torchon brûle entre Rossi et Parfitt. Lorqu'ils ne sont pas en activité, ils ne s'adressent guère plus la parole et préfèrent s'éviter. Rick semble avoir des doutes sur les relations entre Marietta et Francis surtout lorsque ce dernier propose à la chanteuse de venir enregistrer son album dans son propre studio. 'La seule personne qui comprenait ce que je vivais avec Rick était Francis. Je peux dire que si j'avais voulu, j'aurais pu casser le groupe, à une époque. Francis m'a proposé de venir vivre avec lui, il m'a dit qu'il m'aimait et que ses enfants m'aimaient. Cette situation rendait Rick jaloux et il m'a emmené en vacances à Marbella, les seules vacances que nous ayons passées ensemble. J'aurais pu partir avec Francis mais je ne l'ai pas fait' confie Marietta. Lors d'une rencontre avec Colin Johnson, Francis Rossi annonce son intention de tout laisser tomber et de dissoudre le groupe. Le manager du groupe prévient Rick Parfitt qui pense alors s'exiler en Australie. Cependant, Johnson arrive à convaincre Parfitt de rester en Angleterre, convaincu que Rossi ne tardera pas à vouloir reprendre la route avec le groupe. Rick Parfitt passe son temps, en cette fin d'année 1982, assis, à boire, dans un troquet appelé 'The Crown', situé à quelques mètres de chez lui., 'Je n'avais pas à conduire pour y aller et en revenir, je pouvais juste tituber. Au grand soulagement de tous, notamment de Johnson, le groupe décide d'enregistrer un nouvel album. Il faut dire que le juteux contrat discographique qui lie le groupe à Vertigo est pour beaucoup dans le maintien du groupe. Status Quo vient donc de passer sa première année sans John Coghlan. Financièrement parlant, l'absence de John donne un revenu plus conséquent à Rossi, Parfitt et Lancaster, sur les concerts. En effet, les 25% que détenaient Coghlan sont reversés aux trois autres musiciens, Kircher et Bown n'étant que des employés du groupe n'ayant aucun droit sur le nom. 'Quand John a quitté le groupe, le son changea, l'alchimie avait disparue. Ce ne serait plus pareil. Le départ de John fut une vraie tragédie' regrette Lancaster. Pour Quarry Productions, la page est tournée, Coghlan est parti. Il faut entériner financièrement son départ et résoudre le problème de ses 25% de droits. Les négociations furent prolongées et John ne quitta officiellement et juridiquement Status Quo, qu'au mois de mai 1984. Johnson, de son côté, commence à montrer des signes de désillusion sur les qualités musicales du groupe. 'Après 1982, Andy Bown est devenu plus influent avec ses claviers mais le son était mauvais. C'était trop doux, trop gentillet. L'agressivité avait disparu'.


Les concerts de l'année 1982


1. 15/04. Cork, City Hall (Irlande) Premier concert avec Pete Kircher à la batterie.

2. 16/04. Galway, Leisureland (Irlande)

3. 17/04. Castlebar, Royal Ballroom (Irlande)

4. 18/04. Navan, Exhibition Centre (Irlande)

5. 19/04. Belfast, Antrim Forum (Irlande du Nord)

6. 20/04. Belfast, Antrim Forum (Irlande du Nord)

7. 23/04. Chester, Deeside Leisure Centre (Angleterre) Après avoir interprété 'Dear John', Rossi annonce que l'album'1+9+8+2' est n°1 dans les Charts. bootleg

    24/04. Chester, Deeside Leisure Centre (Angleterre) annulé

8. 26/04. Bridlington, Spa Pavilion (Angleterre) 3.000.

9. 27/04. Bridlington, Spa Pavilion (Angleterre) 3.000.

10. 28/04. Bridlington, Spa Pavilion (Angleterre) 3.000. Concert rajouté du à la demande. bootleg

11. 30/04. Glasgow, Apollo Theatre (Ecosse) 4.000. bootleg

12. 01/05. Glasgow, Apollo Theatre (Ecosse) 4.000. bootleg. Enregistrement acheté par Radio Clyde dans le but de faire une réalisation officielle ... resté sans suite.

13. 03/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

14. 04/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

15. 05/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

16. 06/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

17. 07/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

18. 08/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500

19. 09/05. Londres, Hammersmith Odeon (Angleterre) 3.500 bootleg

20. 13/05. Birmingham, NEC Arena (Angleterre) 11.000

21. 14/05. Birmingham, NEC Arena (Angleterre) 11.000. Concert Prince's trust en présence du Prince Charles. Vidéo et album 'live' 'Live at the Nec'. bootleg

      15/05. Londres, Brixton Fair Deal (Angleterre)annulé, problèmes avec le promoteur

22. 17/05. Brighton, Conference Centre (Angleterre) bootleg

23. 20/05. St. Austell, Cornwall Coliseum (Angleterre) 5.000

24. 21/05. St. Austell, Cornwall Coliseum (Angleterre) 5.000

25. 23/05. Leiden, Groendenhalle (Pays-Bas) 6.500.

26. 24/05. Bruxelles, Forest National (Belgique) 8.000. bootleg

27. 26/05. Munich, Olympiahalle (Allemagne)

28. 28/05. Dortmund, Westfallenhalle (Allemagne) En compagnie de Rainbow, Judas Priest, Scorpions et ZZ Top. Filmé puis diffusé dans l'émission 'Rockpop in concert' le 10.07 puis intégré au DVD 'The One and  Only'. bootleg

      29/05. Würzburg, Plein air (Allemagne) En compagnie de ZZ Top, annulé.

      30/05. Würzburg, Plein air (Allemagne) annulé

      31/05. Fribourg (Allemagne) annulé

29. 21/08. Donnington, Castle Donnington (Angleterre) 40.000. bootleg

Morceaux joués en 1982 : Caroline, Roll over lay down, Backwater, Little lady, Don´t drive my car, Whatever you want, Hold you back, Rockin all over the world, Over the edge, What you´re proposing, Dirty water, 4500 times, Big fat mama, Don't waste my time, Roadhouse blues, Rain, Down down, Bye bye Johnny, Dear John.




Les passages télés


07.01.1982. Tiswas (Angleterre) Interview Parfitt

01.04.1982. Top of the Pops (Angleterre) 'Dear John'

     04.1982. Aplauso (Espagne) 'Dear John'

25.05.1982. Bananas (Allemagne) 'Dear John'

     06.1982. Top of the Pops (Angleterre) 'She don't fool me'

10.07.1982. Rockpop in concert (Allemagne) Concert Westfalenhalle Dortmund

25.07.1982. L'Echo des bananes (France)

01.09.1982. Countdown (Pays-Bas)

17.10.1982. L'Echo des bananes (France)

13.12.1982. Razzamatazz (Angleterre)


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