1970



Poster du magazine allemand 'Bravo'
Poster du magazine allemand 'Bravo'

Status Quo aborde les années 70 avec le sentiment, que de toute manière, elles ne peuvent être guère pire que les années 60. Le bilan est de 29 semaines passées dans les Charts singles anglais et un zéro pointé pour les albums. Du moins, gage t-on que pour ces derniers, la situation ne peut que s'améliorer. Après une désastreuse année 1969, Alan Lancaster, aidé en cela par Bob Young, propose aux autres membres du groupe de changer radicalement leur répertoire composé de musiques psychédéliques en rock plus musclé. Alan est, sans contestation possible, le plus 'hardos' des cinq musiciens. Rossi et Young découvrent, réellement, en cette année 1970, qu'ils ont beaucoup de points communs concernant l'écriture des morceaux. Bob est un véritable adepte du blues. Francis et lui s'attèlent donc au travail. Parallèlement, la formation opte, à l'unanimité, pour le boogie qui fera sa réputation. 'Nous aimons le douze mesures et nous n'en sommes vraiment pas honteux. Nous ne le jouerions pas si nous ne l'aimions pas' précise alors Rossi. En ce début d'année, tout ce petit monde est réconcilié après les quelques problèmes et projets de séparation de l'année précédente. Les 22 et 27 janvier, Status Quo enregistre à nouveau quelques titres pour la B.B.C. Les maigres 40 Livres que paie la station de radio anglaise, par session, tombent dans les caisses d'une formation qui s'en satisfait bien en cette période de vaches maigres. Le groupe semble repartir sur de bonnes bases et abandonne la particule 'The' pour devenir Status Quo. 'Nous avons décidé d'enlever le 'the' car ça sonnait trop années 60' affirme Rossi. Pourtant le début de l'année 1970 est marqué par le départ de John Fanning pour l'Australie, afin de s'occuper, dorénavant du groupe Sounds Incorporated. Le brave John en a assez. Malgré ses efforts répétés pour équilibrer un budget qui manque cruellement de recettes, le groupe est dans le gouffre. En tournée, il se doit d'économiser penny par penny. Il veille sur toutes les dépenses, essaie de les réduire au minimum ce qui lui donne une marge de manœuvre très restreinte. Après chaque tournée, le groupe perd encore un peu plus d'argent et il se doit d'en rendre compte à Bunce et Barlow lesquels ne sont pas toujours coopératifs. C'est fatigué et usé d'être constamment confronté à d'insurmontables problèmes pécuniaires qu'il décide de raccrocher. Francis Rossi le décrit de la façon suivante : 'C'était un grand et sérieux tour manager. Nous avions pris l'habitude de l'appeler Fangio en raison de son style de conduite. C'était un grand homme. Et à cette époque, nous étions encore des gamins mais nous le respections beaucoup'. Afin de mettre à profit leur nouvelle direction musicale, la formation et son management décident de donner plus de pouvoirs à Bob Youngqui remplace Fanning en tant que road manager. A l'inverse de Fanning qui est plus un bureaucrate, Young est plus un homme de terrain qui se situe plus dans l'esprit des cinq musiciens. Ce sera le premier détonateur pour Status Quo. En concert, le groupe ajoute graduellement dans sa set-list, quelques morceaux plus heavy touchant ainsi un public plus large. Alors que Jethro Tull refuse l'offre de 10.000 £ pour être tête d'affiche du festival de Glasgow, pour Status Quo, c'est un combat de tous les jours pour trouver quelques engagements payés à peine quelques dizaines de £ ... Pourtant, le 9 février, le groupe se produit à la célèbre Cavern de Liverpool. 'C'était un endroit glacial et faire entrer et sortir tout l'équipement fut, extrêmement difficile. C'était si petit mais nous étions heureux de jouer sur la scène où les Beatles s'étaient produit tant de fois' se remémore Bob Young. Barlow sent qu'il est maintenant primordial pour Status Quo de changer de maison de disques. Il contacte alors un certain Peter Prince, directeur artistique de MCA, lequel semble disposé à accueillir le groupe. 'Quand je les ai rencontrés, je me suis aperçu qu'ils avaient progressé et qu'ils s'étaient orientés vers une musique plus lourde. J'ai pensé qu'ils pouvaient provoquer un gros impact dans ce domaine s'ils bénéficiaient de support. Je voyais les portes s'ouvrirent pour eux dès que le business aurait évolué' confie Prince. Mais, peu de temps après, Prince passe chez Pye. Il persuade alors le quatuor de rester chez Pye contre une légère renégociation du contrat et un investissement plus important de la compagnie.


Le 6 mars, voit la sortie du simple  'Down the dustpipe ", morceau révélateur de la nouvelle structure musicale du Quo. C'est un titre écrit par  un certain Carl Groszmann, que Valley Music, maison d'édition de Status Quo, vient d'engager comme compositeur. 'Nous avions besoin d'un nouveau single, peut-être plus qu'avant afin d'avoir l'approbation du public sur la nouvelle image et la nouvelle direction. Ronnie Scott était un génie dans la présentation de matériel qui semblait convenir à chaque fois au groupe. Il n'y avait pas d'autres éditeurs qui connaissait les artistes aussi bien. Il me fit écouter la démo de 'Down the dustpipe' et nous fûmes unanimement d'accord qu'il avait un gros potentiel et sur le fait que le groupe devait le jouer en concert. Ce fut étrange mais je n'ai pas eu à négocier avec Benjie (directeur de Pye) et j'ai pu produire le single sans avoir à le supplier. Nous nous sommes bien amusés pendant l'enregistrement car ce fut une chanson édifiante et qu'il n'y avait pas besoin d'aide pour danser là-dessus' confie Schroeder.


Le 19, lors d'un concert donné au College of Fashion de Londres, le groupe fait la connaissance d'un certain Colin Johnson, agent artistique de Nems, et accepte de travailler avec eux car il croit en leur avenir. 'J'étais debout au fond de la salle et jamais, je n'avais été autant excité. L'énergie que le groupe transmettait au public était incroyable. C'était le style que j'aimais' affirme Johnson. Il devient agent du groupe et essaie, dans un premier temps, de casser l'image du groupe englué dans l'insuccès. Mais, pour le moment, tout le monde a les yeux portés sur le nouveau single du Status Quo débarrassé de son image psychédélique. C'est un boogie en douze mesures, simple mais efficace. 'Bien que ce ne soit pas une de nos compositions, 'Dustpipe' est le premier enregistrement du Quo à démontrer notre remaniement vers le boogie qui restera notre marque de fabrique. Il deviendra rapidement une de nos plus populaires chansons en concert' souligne Rossi. Pourtant, le titre est dénigré, écrasé, critiqué, massacré. Tony Blackburn de Radio 1 le présente ainsi 'Down the dustbin (déscendre la poubelle)'. Mais là, le succès est incontestable malgré la critique puisque ce titre entre dans les Charts anglais, y restera 17 semaines et se classera n°12, en juillet, le tout avec peu de passage radio, ni promotion. Il aura quand même fallu attendre deux mois après sa sortie ! Le titre bénéficie d'un bouche à oreille tout à fait incroyable et Top of the Pops se voit obligé de diffuser le titre dans ces émissions du 28 mai et du 11 juin. Dorénavant, on découvre un groupe pas rasé et peu souriant, complètement différent de ses derniers passages. Jean et tee-shirts sont, dorénavant les tenues de scène, surtout, depuis le 10 avril comme l'explique Francis Rossi : 'Le premier pas afin de devenir le groupe que nous allons être a été franchi, d'une manière inattendue, un soir où nous avons décidé de monter sur scène avec les vêtements que nous portions habituellement dans la rue. Nous étions au Castle pub de Tooting et faisions la première partie de Mott the Hoople. Nous ne nous étions pas embarrassés des fringues de scène. Nous étions en jean et tee-shirts. Je m'attendais à ce que quelqu'un vienne nous dire de partir et de revenir avec une tenue correcte comme ce fut le cas lors du tour avec Gene Pitney mais là, personne n'est venu !' Les promesses de Pye, tout du moins concernant ce titre, sont déjà tombées dans les oubliettes car aucune promotion, pour ainsi dire, n'est venue soutenir la formation. 'Ce hit est surtout du au bouche à oreille. Le titre, entendu par des fans venus à des concerts qui en ont parlé à leurs amis. Ca nous a conforté dans le fait que des gens prenaient plaisir à nous voir malgré que nous étions considérés comme infréquentables' souligne Bob Young. 'Down the dustpipe' est même édité en Espagne, chose qui n'était pas arrivé depuis 'Pictures of matchstick men', deux ans auparavant.


Malgré ce succès certain, le groupe a toujours un mal fou pour trouver des concerts, et ce, malgré les efforts permanents de Colin Johnson, lequel ne se ménage vraiment pas pour leur trouver quelques engagements. Il parcourt, en compagnie de Bob Young, toute l'Angleterre et même l'Europe continentale. Les deux hommes s'adressent partout où il est possible de s'adresser. Armé d'enregistrements et de photos du groupe, ils pensent arriver à dégoter quelques représentations. Malheureusement sans grand succès, on leur referme souvent la porte au nez. Pourtant, les rares clubs qui prennent le risque de les engager ont la surprise de voir leur salle bourrée par un auditoire populaire attiré par la rumeur d'une soirée pleine de boogie, de rock de blues et de sueurs.C'est le cas en Allemagne où le groupe se produit dix-sept fois en mai et juin. Il faut dire que le groupe a pris l'habitude de jouer sa set-list complète lors des soundcheks, se sentant de plus en plus dans son élément. Mais, faute de succès probant, Status Quo se voit obligé de tourner dans des petits clubs et pubs ce qui n'est pas très lucratif. Néanmoins, le 25 juillet, sont foulées, pour la première fois, les planches du célèbre Marquee de Londres. Malgré le peu d'investissement de la maison de disques, certaines filières étrangères de Pye distribuent, quand même, les productions de Status Quo. Aussi, le 14 août, 'Down the dustpipe' est classé n°5 dans le classement des ventes de singles dans un pays aussi étonnant que l'Afrique du Sud. L'argent fait cruellement défaut et c'est bien souvent les familles et femmes des cinq acolytes qui subviennent aux besoins du groupe. 'Nous n'étions qu'un tas de déchets, à cette époque, nos femmes travaillaient pour faire rentrer l'argent. C'était dur d'avaler ça mais nous ne voulions pas arrêter. Nous étions là-dedans depuis trop longtemps pour finalement abandonner. Nous étions si pauvres que nous communiquions par courrier car nous n'avions pas les moyens de nous payer le téléphone' se souvient Rossi. 'Tout était contre nous et nous en étions tous conscient mais je peux dire honnêtement qu'aucun d'entre nous a pensé quitter le groupe, ça ne nous a pas effleuré l'esprit' renchérit Coghlan. Cependant, la formation n'est pas inactive puisqu'elle met à profit cette période pour produire son troisième album. Au moment d'enregistrer la nouvelle production, le groupe se veut revanchard, rejetant le traditionnel circuit pop ainsi que les costumes bien apprêtés. 'Nous avons réalisé que nous étions un groupe de rock'n'roll et non un groupe psychédélique et nous devions faire quelque chose si nous voulions faire passer le message'. remarque Rossi. Quo ne veut plus se laisser manipuler, trafiquer et impose sa façon d'enregistrer à sa maison de disques : live et sans rerecording. L'année 1970 semble propice à l'émergence de 'nouveaux' groupes au son hard. Les Beatles ont disparu laissant la place à d'autres formations. Ainsi, Deep Purple, qui vient d'enregistrer les insertions de Roger Glover et Ian Gillan, se tourne aussi vers un hard-rock, certes plus sophistiqué que Status Quo mais dans la même lignée. Le résultat est superbe. L'album 'In Rock' qui marque la transition de la formation de Blackmore permet au groupe de conquérir le marché anglais et se classe n°4 au mois de juin et restera la bagatelle de 59 semaines dans le top des meilleures ventes. Et si ça ne suffisait pas, Black Sabbath montre aussi l'exemple avec son album 'Paranoïd', classé n°1 un peu plus tard. Status Quo pense donc être dans le bon créneau et ce qui est vrai pour les autres ne le serait-il pas pour eux ? Le groupe se doit de franchir un palier concernant ses publications discographiques. La mode musicale de la nouvelle décennie qui voit le jour n'est plus aux 45 tours aux mélodies acidulées mais plutôt aux 33 tours qui doivent former un ensemble homogène et non plus un ensemble de singles potentiels mis bout à bout. On enregistre un album et on en fait des singles et non plus l'inverse et jusqu'à présent, Quo n'a, réellement, jamais été à l'aise dans cet exercice. Conscient de cette métamorphose, le groupe va centrer la mise en boîte autour de sa nouvelle direction musicale même si des titres comme 'Daughter', 'Shy fly' ou encore 'Everything' possèdent encore quelques résonances psychédéliques. Les séances d'enregistrement du futur album se déroulent très rapidement, si rapidement que l'album dégage une certaine fraîcheur mais laisse un goût d'inachevé à cause d'une production baclée. " Ma kelly's greasy spoon " sort finalement le 28 août, mais, faute de promotion, les ventes restent faibles. Il contient pourtant quelques joyaux comme le superbe " Junior's wailing " qui ouvrira les shows du groupe jusqu'en 1977. C'est Alan Lancaster qui entendit ce titre en premier et le proposa aux autres. Rick Parfitt, après l'avoir écouté eu la réaction suivante. 'C'est un très bon titre mais ça ne nous ressemble pas'. Francis Rossi est, également, hostile à l'idée de l'enregistrer. Pourtant, après l'avoir travaillé et remodelé sauce Status Quo, il restera comme l'un des meilleurs titres scéniques du groupe. Quelques temps plus tard, Rossi se fera dire par une poignée de fans qu'un concert de Quo sans Junior's wailing est aussi fade qu'un 'fish'n'chips sans sel ni vinaigre. 'Shy fly' une jolie composition de Rossi et Young, est prévue pour sortir en single mais finalement annulée. Etonnamment, malgré son succès en simple et en concert, 'Down the dustpipe' n'est pas inséré à l'album. Désormais affublé de l'infamant label " Pop group ", la formation est déclarée " Persona non grata " par l'ensemble du music-buziness. Le groupe se veut rock, maintenant et, lors des séances de photos, pour montrer cette transition, les quatre musiciens refusent de sourire niaisement, comme à l'époque psychédélique. La formation étale maintenant physiquement sa dureté. Enregistré le 23 août, Status Quo se produit à la célèbre émission 'Doing their thing' sur Granada. C'est la dernière apparition télévisuelle de Lynes avec le groupe. L'émission montre la résignation de l'organiste. Il ne semble pas au diapason des quatre autres et a l'air de s'ennuyer ferme sur la scène. 'Quand nous jouions notre boogie, Roy pouvait être sur scène mais personne ne le remarquait. Il n'avait rien à jouer' affirme Lancaster. Le 26 septembre est diffusé à la télévision allemande l'émission 'Beat Club' à laquelle Status Quo, sans son organiste, a participé et joué quatre titres, 'Spinning wheel blues', 'April (Summer), Spring and Wednesdays', 'In my chair' et 'Is it really me gotta go home'. L'été marque cependant, un certain retour scénique de Quo. Le groupe produit, dorénavant, sur scène un rock populaire très apprécié des classes ouvrières. Le bouche à oreille fonctionne à merveille et l'assistance se fait de plus en plus importante. Francis Rossi présente souvent, le groupe, sur scène, de la façon suivante. 'Pour ceux qui ne nous ont jamais écouté, nous sommes Status Quo. Nous jouons si bruyamment que vous allez nous détester'. Status Quo voyage beaucoup à travers l'Angleterre et cet état de fait commence à gêner considérablement Roy Lynes. Il sent que ses relations avec sa fiancée qui vit à Londres deviennent tendues à cause de tous ces voyages. Musicalement, ce n'est plus çà non plus, il regrette l'époque psychédélique. Son orgue est relégué au second plan d'autant plus que Rossi s'essaie de plus en plus à la lead guitare. Mécontent, insatisfait et conscient que ses claviers ne sont plus aussi importants, Roy Lynes quitte subitement ses amis, en septembre, alors que le groupe se rendait en Ecosse pour y donner un concert. " Roy nous avait dit, la semaine précédente qu'il allait nous quitter mais personne ne l'a cru. Il est tombé amoureux d'une fille, peu de temps avant et elle l'a sûrement influencé dans sa décision de quitter le groupe, il a sauté du train et on ne l'a plus revu " se souviennent Rossi et Parfitt. 'J'avais l'intention de me marier et je commençais à en avoir assez de tous ces voyages. En plus, il y avait le fait que l'orgue ne semblait plus aussi essentiel dans le son du groupe. Je ne faisais plus grand-chose. Je n'ai eu aucun regret.' Confirme l'ex-organiste. Son départ impromptu amène les autres musiciens à jouer sans claviers, le soir même. Jugeant que le son d'un clavier n'est vraiment pas fondamental pour le style de musique qu'interprète dorénavant le groupe, c'est sans aucune hésitation qu'il est décidé de ne pas remplacer l'organiste déserteur. 'C'était un bon gars mais assez solitaire. Il avait pratiquement six ans de plus que nous et ça commençait à faire une différence' souligne Lancaster. 

Tops of the Pop (1970)
Tops of the Pop (1970)

Désormais composé de Francis Rossi (guitare solo, chant), Rick Parfitt (guitare rythmique, chant), Alan Lancaster (basse, chant), et John Coghlan (batterie), Status Quo muscle considérablement sa musique et élabore un son plus hard. 'Ne plus avoir d'orgue a donné un son plus rude. Nous avions des concerts à donner et pas le temps de remplacer Roy. Au même moment, nous avons senti que nous commencions à voir les choses plus clairement. Tout ce que nous avions à faire, c'était de construire notre audience.' Affirme Lancaster.  La rythmique Lancaster-Coghlan devient plus lourde, Rick Parfitt devenant un guitariste rythmique plus accrocheur. Quant à Francis Rossi, ses solis sont nettement plus incisifs devenant ainsi l'un des meilleurs guitaristes de la scène musicale anglaise. Le groupe semble trouver sa voie et son identité. Bob Young participe de plus en plus à l'écriture des titres et il devient peu à peu la matière grise du groupe. De plus, le succès de 'Down the dustpipe' et les rumeurs de 'groupe scénique à voir' voient les concerts de Quo se dérouler dans des salles combles. Bien sûr, ce sont des endroits à petite capacité mais il y a encore peu de temps que le groupe jouait devant des salles à demi désertées. Pourtant, financièrement parlant, la situation s'aggrave jour après jour. Le groupe et son management sont, bien obligés pour avoir quelques concerts de, quelquefois, casser les prix. Il arrive souvent que le groupe joue à perte mais, dans l'esprit des quatre jeunes, le maximum de concerts doit servir à les faire connaître, à les rendre plus populaires, en un mot à les emmener vers leur future célébrité. Mais, sur le terrain, la situation est tout autre. Il arrive fréquemment que le groupe se prive de manger pour pouvoir mettre de l'essence dans le camion ou encore de prendre un repas pour quatre ! Et ce n'est pas les ventes même correctes de 'Down the dustpipe' qui permettent de hausser le niveau de vie. On se souvient des clauses du contrat signé avec Pye. Le groupe est alors contraint de tourner ou alors de composer un titre avec un succès mondial. Le prochain peut-être ?

Au mois de septembre, fort du succès de la tournée du printemps, le groupe retourne, en Allemagne pour quinze dates. Le 23 octobre voit la sortie du dernier simple de l'année. Ecrit en un après-midi par le duo Rossi-Young, dans la cuisine de Rossi, il fût enregistré en deux prises seulement, le tout en quinze minutes. Deux guitares, une basse, une batterie, du boogie, un peu de blues, on ne peut pas faire plus simple. Encore une fois, le titre est boudé par les radios et la promotion est quasi-inexistante. 'La caractéristique la plus marquante de ce disque est la réverbération et la signification du jeu de guitare, qui, est nettement plus expressive que le grattage exhibitionniste de la plupart des groupes d'aujourd'hui'. La critique de NME semble une des seules à positiver ce titre. Pourtant, 'In my chair' entre dans les Charts le 7 novembre pour 14 semaines et se classera n°21. Il sera n° 38 en Allemagne où Status Quo effectue, à nouveau une tournée (la troisième de l'année) de deux semaines du 16 au 30 novembre. La face B comporte un titre intitulé 'Gerdundula' composé par deux illustres inconnus appelés Manston et James. En fait, il s'agit de deux pseudonymes utilisés par Rossi et Young pour de sombres raisons de droits. 'In my chair' est l'occasion pour Status Quo d'accentuer son image de groupe cradingue. Les quelques promotions télés laissent apparaître des musiciens hirsutes à l'aspect négligé. Status Quo est très occupé en cette fin d'année 1970 en donnant beaucoup de concerts mais peu en tête d'affiche. C'est ainsi qu'on peut voir le groupe faire la première partie de T.Rex à Croydon, le 8 novembre. Pour cette prestation, le groupe ne touchera que 5£, soit juste 1£ par musicien. Une honte pour un groupe qui a, quand même eu deux titres classés au top 30 dans le courant de l'année. En fin d'année, le groupe interprète 'In my chair' à Top of the Pops, et assure notamment la première partie de T.Rex à Brighton avant de clôturer, le 31 décembre, au Dreamland Ballroom de Margate. Auparavant, le groupe se produit, pour quelques dates, en Irlande, où Rossi et Young écrivent ce qui sera le futur single, 'Tune to the music'. En réalité, tout le monde commence à écrire des titres pour un éventuel futur album dont on ne sait, même pas, s'il sortira. Tout le monde ? Pas tout à fait, Rick Parfitt ne compose, paradoxalement aucun titre.



Les concerts de l'année 1970


1. 10/01. Scunthorpe, The Bats (Angleterre) Première partie : The Playground

2. 14/01. Edinbourgh, University (Ecosse) Première partie : The Verge

3. 16/01. Glasgow, University (Ecosse)

4. 17/01. Aberdeen, Beach Ballroom (Ecosse)

5. 22/01. Londres, B.B.C studios (Angleterre) B.B.C sessions

6. 27/01. Londres, B.B.C studios (Angleterre) B.B.C sessions

7. 30/01. Londres, Royal Vet Collège(Angleterre) avec The Fire & Kripple Kreek et the Strawbs

8. 31/01. Leapmington Spa (Angleterre)

9. 06/02. Swindon, college music festival (Angleterre)

10. 07/02. Ross On Wye, Top Spot ballroom (Angleterre)

11. 09/02. Liverpool, Cavern club (Angleterre) Première partie : The Klubs

12. 10/02. Manchester, New Century Hall (Angleterre)

13. 13/02. Londres, Lyceum ballroom (Angleterre)

14. 14/02. Taunton, club Camelot (Angleterre)

15. 16/02. Londres, B.B.C studios (Angleterre) B.B.C sessions

16. 21/02. Solihull, Civic hall (Angleterre) Première partie : Liberty Pavilion

17. 06/03. Liverpool, Macnear Hall (Angleterre)

18. 07/03. Newcastle , Seahouses Viking Club (Angleterre)

19. 11/03. Londres, B.B.C studios (Angleterre) B.B.C sessions

20. 13/03. Derby, Clouds club (Angleterre)

21. 14/03. Northampton, Country crickett club (Angleterre)

22. 14/03. Streatham Phillipa Fawcett collège (Angleterre) avec Brian Auger et Christine Perfect.

23. 19/03. Londres, College Of Fashion (Angleterre) Rencontre avec Colin Johnson.

24. 20/03. Chichester, RAF Tangmere (Angleterre)

25. 22/03. Londres, Wembley empire poll (Angleterre) Record Star Show

26. 23/03. Sendenhorst, Bürgerhaus (Allemagne)

27. 24/03. Melle, Gasthaus Hohner (Allemagne)

28. 25/03. Rheindalen, British Army Base (Allemagne) première partie Love Affair

29. 26/03. Erkelenz, Stadthalle (Allemagne) première partie : Blitzkrieg

30. 27/03. Dortmund, Fantasio club (Allemagne)

31. 28/03. Strathclyde, University (Angleterre)

32. 29/03. Edinbourgh, Queen's hall (Ecosse)

33. 30/03. Norwich, Fishers melody rooms (Angleterre)  Première partie : Kansas hook

34. 06/04. Londres, B.B.C studios (Angleterre) B.B.C sessions

35. 10/04. Tooting, The Castle (Angleterre) Première partie de Mott The Hoople

36. 12/04. Norwich, St Andrews hall (Angleterre)

37. 16/04. Londres, Lyceum Ballroom (Angleterre) Première partie de Taste

38. 18/04. Hawick, Town hall (Angleterre)

39. 25/04. Londres, Marquee Club (Angleterre) 500. Premier concert du groupe dans cette salle.

40. 01/05. Gand, Sportpaleis Bateas (Belgique) festival avec Judas Jump, The Cats et Peebbles.

41. 06/05. Wellingborough, Rock club (Angleterre) avec Dark and York

42. 09/05. Bielefield, Studio x (Allemagne)

43. 10/05. Minden, Discothek Studio m (Allemagne)

44. 11/05. Gifhorn, Stadhalle (Allemagne)

45. 12/05. Bunde, Sporthalle (Allemagne)

46. 14/05. Lemgo, Schutzenhaus (Allemagne) Première partie : Arrival

47. 15/05. Rheinhausen, Rock auf dem Bauernhof (Allemagne)

48. 16/05. Dusseldorf, Eisstadion (Allemagne), en compagnie de Yes, The Move, Family et Love Sculpture.

49. 17/05. Marl, Discothek Metropol (Allemagne)

50. 19/05. Herford, Skala Jaguarclub (Allemagne)

51. 22/05. Bad Oyenhausen, Groundhouse (Allemagne)

52. 23/05. Bad Lippstadt, Stadtfest (Allemagne)

53. 02/06. Londres, Olympia National Hall (Angleterre) Première partie de Black Sabbath

54. 06/06. Bielefield, studio x (Allemagne)

55. 07/06. Marl, Disothek metropole (Allemagne)

56. 08/06. Minden, Discothek studio m (Allemagne)

57. 09/06. Neumunster, Holstenhalle (Allemagne) avec Brian Auger et Trinity

58. 10/06. Lippstadt, Stadfest (Allemagne)

59. 11/06. Gifhorn, Stadthalle (Allemagne)

60. 12/06. Bunde, Stadthalle (Allemagne)

61. 13/06. Rheinhausen, Rock auf dem bauernhof (Allemagne) Première partie : Living Blues 

62. 14/06. Lemgo, Schutzenhaus (Allemagne) Première partie : Arrival

63. 15/06. Herford, Scala Jaguarclub (Allemagne)

64. 16/06. Bad Oyenhausen, Groundhouse (Allemagne)

65. 17/06. Bielfied, Studio x (Allemagne)

66. 19/06. Penybont, Cymbrith farm (Angleterre)

67. 19/06. Hereford, Wormelow Park hall ballroom (Angleterre) Première partie : Clayton Peacock

68. 20/06. Twinckenham, St Mary Collège (Angleterre)

69. 27/06. Eastbourne, Winter garden (Angleterre)

70. 05/07. Wolverhampton, Lafayette club (Angleterre)

71. 07/07. Londres, Marquee (Angleterre) 500.

72. 08/07. Gosport, Community hall (Angleterre)

73. 10/07. Munich, Eisstadion am Oberwiesenfeld (Allemagne) 20.000. Festival en compagnie de Taste, Black Sabbath et de Fleetwood Mac. Status Quo joue 20 minutes. bootleg

74. 11/07. Wolverhampton, Park hall Hotel (Angleterre) première partie : Clint Christian

75. 12/07. Bexley, Black Prince Hotel (Angleterre) première partie : Bram Stoker

76. 15/07. Sudbury, Sudbury Park Farm (Angleterre)

77. 17/07. Sleaford, Mabern Club (Angleterre) Première partie : Laffin Bak

78. 18/07. Folkstone, Leas Cliff hall (Angleterre)

79. 20/07. Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre) Première partie : Trevor Copeman

80. 21/07. Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre) Première partie : Trevor Copeman

81. 24/07. Southend on Sea, Fickle Pickle (Angleterre) Première partie : Surly bird

82. 25/07. Londres, Marquee Club (Angleterre) 500.

83. 28/07. Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre)

84. 29/07. Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre)

85. 31/07. Manchster, studio (Angleterre) Enregistrement 'Doin' their thing'

86. 01/08. Sutton Coldfield, The Belfry (angleterre)

87. 07/08. Nairn, Bellerina Ballroom (Angleterre) Première partie : Bones

88. 08/08. Aberdeen, Beach ballroom (Ecosse)

89. 11/08. Torquay, 400 club (Angleterre)

90. 13/08. Newquay, Blue Lagoon (Angleterre) Première partie : Katch 22 & Acoutics

91. 14/08. Barnstaple, Magic circus (Angleterre) Première partie : Porridge

92. 19/08. Barnet, Resurrection club Salisbury hotel (Angleterre)

93. 24/08. Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre) Première partie : Trevor Copeman

94. 25/08.  Great Yarmouth, Tower ballroom (Angleterre) Première partie : Trevor Copeman

95. 26/08. Londres, Tooting the castle (Angleterre) première partie : Hog

96. 26/08. Torquay, Marquay club (Angleterre) Second show de la journée

97. 29/08. Boston, Starlight room (Angleterre) Première partie : Love Affair

98. 31/08. Chester, Quaintways (Angleterre)

99.    /09. Aberdeen (Ecosse) Roy Lynes abandonne le groupe pendant le voyage

100. 09/09. Minden, Studio M (Allemagne)

101. 10/09. Menden, Diskothek Tiffany (Allemagne)

102. 11/09. Itzehoe, Discothek Cheyenne II (Allemagne)

103. 12/09. Gutersloh, Kleine Stadthalle (Allemagne)

104. 13/09. Lunebourg, Nordlandhalle (Allemagne)

105. 14/09. Hambourg, Cheyenne Club (Allemagne)

106. 15/09. Heide, Rote Grotte (Allemagne)

107. 16/09. Langelsheim, Wenne's beat club (Allemagne)

108. 17/09. Heide, Rote Grotte (Allemagne)

109. 18/09. Brême, studio beatclub (Allemagne) émission 'Beat club'

110. 18/09. Bielefeld, Rippon barracks (Allemagne)

111. 19/09. Holzminden, Marktplatz (Allemagne)

112. 20/09. Oelde, Gasthaus zur Post (Allemagne)

113. 21/09. Schwerte, Zelveranstaltung Wirtschaftsausstellung (Allemagne)

114. 22/09. Wuppertal, Sportplatz (Allemagne)

115. 23/09. Diepholz, Flugplatz festival (Allemagne)

116. 24/09. Bielefield, British army 10th rgt (Allemagne)

117. 26/09. Nelson, Imperial Ball room (Angleterre)

118. 29/09. Wood Green, Fishmongers Arms (Angleterre) Première partie : Gunhill

119. 02/10. Croydon, Star Hotel (Angleterre)

120. 07/10. Tooting, The Castle (Angleterre) Première partie de Mott The Hoople

121. 10/10. Londres, Marquee Club (Angleterre)

122. 15/10. Londres, The Factory (Angleterre)

123. 16/10. Londres, Marquee Club (Angleterre) 500

124. 17/10. Potters Bar, Farx Club (Angleterre)

125. 21/10. Grays, Civic hall (Angleterre) Première partie de Almond Marzipan

126. 23/10. Dundee, JM Ballroom (Ecosse) Première partie : Pat'r Four

127. 24/10. Kirkcaldy, Raith ballroom (Ecosse) Première partie : Radiation

128. 30/10. Edinbourgh, University Students Union (Ecosse)

129. 31/10. Birmingham, University (Angeleterre)

130. 06/11. Uttoxeter, Town hall (Angleterre) Première partie : Mad Dog, Cat Weazle and Ezra Pound

131. 07/11. Wells, Bishops Barn discothèque (Angleterre)

132. 08/11. Croydon, The Greyhound (Angleterre) Première partie de T-Rex. Le groupe n'est payé que 5 £.

133. 16/11. Kaldenkirchen Nettetal, Disco Roxy (Allemagne)

134. 17/11. Reit, Discothek Flashlight (Allemagne)

135. 19/11. Edemissen, Kinosaal La Salle (Allemagne)

136. 20/11. Münster, Gasthaus bei Tony (Allemagne)

137. 22/11. Bad Nenndorf, Gasthof zur post (Allemagne)

138. 23/11. Langelsheim, Beat club 'Wenne' (Allemagne)

139. 24/11. Goslar, Disco Roadhouse (Allemagne)

140. 25/11. Fallingborstel, Heidemarkthalle (Allemagne)

141. 26/11. Hanovre, Jugendclub Mülltonne (Allemagne)

142. 27/11. Dortmund, Uni Mensa (Allemagne)

143. 30/11. Paderborn, Disco Bonanza (Allemagne)

144. 03/12. Cork, Stardust club (Irlande) Première partie : The Arrows

145. 04/12. Dundalk, The Adelphi (Irlande) Première partie : The Arrows. Francis Rossi portait des lunettes de soleil pendant tout le concert.

146. 05/12. Belfast, Romanos St Queen (Irlande)

147. 11/12. Haverfordwest, Civic Hall (Angleterre)

148. 12/12. Dudley, Club Lafayette (Angleterre)

149. 14/12. Londres, Westminster Tech College (Angleterre)

150. 18/12. Weymouth, Pavillon (Angleterre) avec Alan Bown

151. 18/12. Devizes, Corn Exchange (Angleterre) Poperama avec T-Rex, Freedom et Rinky Dick Show

152. 19/12. Brighton, Big Apple Concert Hall (Angleterre) Première partie de T-Rex

153. 20/12. Croydon, The Greyhound (Angleterre) Première partie de East of Eden

154. 24/12. Brighton (Angleterre)

155. 29/12. Londres, Bumpers club (Angleterre)

156. 31/12. Margate, Dreamland Ballroom (Angleterre) Seulement trois personnes dans la salle mais le groupe empoche, quand même, les 250 £ octroyées.

Morceaux joués en 1970 : Roadhouse blues, Down the dustpipe, Spinning wheel blues, Is it really me? Gotta go home, Junior's wailing, April Summer Spring and Wednesdays, In my chair, Need your love,





Les passages télés


           1970. Get to know (Australie)

23.05.1970. Hitscene (Australie) Promo 'Down the dustpipe'

28.05.1970. Top of the Pops (Angleterre) 'Down the dustpipe'

11.06.1970. Top of the Pops (Angleterre) 'Down the dustpipe'

31.07.1970. B.B.C (Angleterre) Doing their thing

26.09.1970. Beat Club (Allemagne) 'Spinning wheel blues' et 'April, Summer, Spring andWednesday'

22.10.1970. Top of the Pops (Angleterre) 'In my chair'

19.11.1970. Top of the Pops (Angleterre) 'In my chair'


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